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Niger : le gaz pour enrayer la désertification
Le Monde.fr avec AFP
EXTRAIT
L’objectif ? Promouvoir le gaz plutôt que le charbon de bois
Car « plus de 90 % » des ménages n’utilisent que le charbon de bois (fabriqué à partir de bois, alors même que le sous-sol contient du charbon fossile) pour se chauffer durant le court hiver nigérien, s’éclairer et cuisiner à longueur d’année, selon les services nigériens de l’environnement. Quelque 200 000 tonnes de bois sont ainsi consommées tous les ans, soit« l’équivalent de 100 000 hectares de forêt détruits », s’alarme Ibro Adamou, un agent des eaux et forêts.
L’impact est intenable pour l’aride Niger, dont le nord est recouvert par le Sahara. « Nous sommes aux portes du désert et nous continuons à détruire le peu de bois qui nous reste », peste Moustapha Kadi, dirigeant de l’ONG Coddae, qui promeut l’accès à l’énergie.
Depuis 1990, les zones forestières du sud ont perdu « un tiers » de leur surface, pour ne plus représenter que « 1 % du pays », d’après le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
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« Avant on coupait du bois à cinq kilomètres de Niamey. Aujourd’hui, il faut aller à 200 kilomètres, à l’intérieur du Burkina Faso voisin », explique Hama Maïgari, un vendeur de bois.
Faute d’arbres, le désert s’étend inéluctablement et « engloutit doucement les terres fertiles », au moment où « la population de plus en plus nombreuse en a besoin pour l’agriculture », déplore l’expert onusien.
Etat le plus fécond au monde, avec 7,6 enfants par femme, le Niger devrait voir sa population tripler d’ici 2050, pour passer de 17 à 56 millions d’habitants.
Les surfaces arables sont en ce sens autant de trésors pour un pays abonné aux crises alimentaires, notamment dues à la sécheresse et aux changements climatiques, où 80 % de la population vit d’une agriculture de subsistance.
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